L’Engagement guide-aînée

Après quelques années de formation, la jeune guide entrée au Feu, novice et apprentie, prend son Engagement et devient pleinement guide-aînée. Cela ne signifie nullement une sorte de ligne d’arrivée, une ultime cérémonie de sa vie guide ou une retraite anticipée. Au contraire, c’est la ligne de départ. Enfin, guide accomplie, elle peut se lancer dans le monde et y propager le trésor de la Foi.

Le début de la cérémonie est marqué par une gradation : on entre de plus en plus dans la Maison, symbole de l’accomplissement de la femme. Du seuil qu’il faut franchir au foyer dont il faut conserver la flamme, image de la vie qui se perpétue, en passant par la porte qui s’ouvre au pauvre, par la table hospitalière ou la lampe qui rayonne une atmosphère de paix et de sécurité, c’est toute la personnalité de la guide qui doit s’épanouir, parvenir à la plénitude de sa féminité, selon le caractère de chacune. Réellement libre, pouvant être elle-même, elle reçoit un héritage qui ne l’écrase pas, mais qui la porte vers l’avenir : la femme forte de l’Ecriture, sainte Geneviève, sainte Jeanne d’Arc et bien sûr Notre Dame sont ses patronnes qui l’accompagnent dans la grande communion des saints.

Ici-bas, elle est entourée par ses sœurs guides. Sa cheftaine, sa marraine et l’aumônier sont les trois compagnons qui, chacun à sa manière, éclairent son chemin, avant de la laisser aller, seule, pour guider son prochain à son tour. Le point d’orgue, est bien sûr l’instant où la guide renouvelle – ou prononce – sa promesse. En quelques mots, c’est tout l’idéal du scoutisme qui est tracé. Un véritable engagement au service, à cette esprit de surérogation qui veut faire en tout « plus qu’il n’en faut », qui veut bâtir toute sa vie sur les exigences de la loi scoute.

Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu,
je m’engage à servir de mon mieux Dieu, l’Eglise et la patrie,
à aider mon prochain en toutes circonstances,
à observer la loi des guides.

La deuxième partie de la cérémonie n’est pas moins riche, et ce sont tous les symboles qui se découvrent, comme autant d’attributs qui révèlent les qualités que doit cultiver la guide-aînée. Les trois flots, reprenant les couleurs des trois branches, montrent que la guide-aînée doit être une guide complète: elle mettra en œuvre tout ce qu’elle a reçu dans une unité de vie qui n’est que le reflet de son honneur et de sa loyauté. La lampe, l’Evangile, l’écheveau de laine, la barrette RS… chaque objet ajoute encore un peu plus de sens. Autant de signes visibles et palpables qui ancrent cet engagement dans le réel, qui rappelleront chaque jour la force de l’idéal qui anime cette jeune femme, qui chaque jour l’encourageront à en être plus digne encore.

Enfin, toute donnée à Dieu et à son prochain, la guide-aînée unie à son Sauveur, peut entrer dans la Maison, où elle devient ce cœur très aimant, qui irrigue tout et qui vivifie tout. Elle devient ce feu qui réchauffe et illumine tous ceux qui s’en approchent.

Si le scout est un chevalier, la guide est une véritable Dame, dont la noblesse de cœur n’a rien a envier à ses frères, et qui cultive elle-même, à sa manière, les grandes vertus chevaleresques : l’honneur, la force au service de la faiblesse, l’inaptitude aux reculades et le luxe de faire en tout plus qu’il n’en faut.


Retrouvez cette cérémonie de l’Engagement dans Fiat, le carnet guide-aînée. Ce carnet, composé à partir des meilleures sources du guidisme catholique français, est illustré avec talent par Clémence Meynet.

Au fil des pages, vous découvrirez des citations et des paroles des Papes, de saints ou de personnalités scoutes pour inspirer les jeunes femmes qui l’utiliseront.

Les critères de progression sont organisés selon les cinq buts du scoutisme, repris dans les illustrations, pour mieux laisser entrevoir la cohérence de la formation donnée au Feu. Un ouvrage de qualité à découvrir !

 

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