Les vacances sont souvent synonymes d’oisiveté et de divertissements… ce n’est pas une mauvaise chose, mais il faut savoir choisir de saines détentes. Si nous préférons habituellement bouder toutes sortes d’écrans – « évitez les écrans… sauf si c’est pour aller sur le site de la Compagnie de la Sainte-Croix… » disait récemment un ami prêtre ! – il faut avouer qu’un bon film est parfois agréable.
En voici un qui saura vous détendre et vous émouvoir, tout en brossant un formidable portrait de la jeunesse actuelle et des valeurs qui pourraient la faire grandir.
Jeunesse aux cœurs ardents
David, 20 ans, habite chez ses parents ; brillant dans ses études et promis à une belle carrière, il accompagne pourtant ses amis, désabusés, dans leurs braquages. Un jour, une de leur victime s’avère être un ancien militaire ayant vécu la guerre d’Algérie : Henri, dit le « Capitaine », qui à 90 ans continue de se battre pour l’honneur et la mémoire des anciens soldats. Fasciné et admiratif, David se rapproche peu à peu du vieil homme : de leur amitié naîtra sa nouvelle vocation…
Marie-Cheyenne Carron, dont il faut saluer le courage et le talent, brosse avec brio une critique de la société actuelle. Surtout, elle montre une jeunesse qui se retrouve comme niée par le système. Plus d’aventure, plus de joie de vivre, plus aucune valeur, plus d’idéal, plus de transcendance.
« ils m’ont volé toute racine, je n’ai même pas l’espérance d’un lien affectif avec un monde supérieur ».
Le héros du film trouve cet idéal dans ce militaire rencontré lors d’un braquage. On pourra le trouver ailleurs. Le principe demeure : la jeunesse actuelle a besoin de rémission, malgré ses erreurs, malgré ses égarements. Elle a besoin surtout d’être aimée, qu’on lui fasse confiance, qu’on lui offre quelque chose de grand.
« je veux quitter cette société bourgeoise, consumériste et confortable, je préfère éprouver quelque chose de plus grand que moi. »
Bien sûr, ce long-métrage récompensé du Prix de l’Epaulette est aussi un véritable hommage à nos militaire, à ceux qui, loin des médias et de l’agitation populaire, donnent leur vie pour la France, hier comme aujourd’hui. Sachons, au moins de temps en temps, leur montrer notre gratitude.
L’ensemble est servi par une belle mise en scène et des acteurs de talent. Avouons que nous pensions être déçu par un nouveau film d’auteur soporifique…. il n’en est rien. A voir pour toute la famille, sans hésiter !
Parce que nous ne savons pas nous y prendre, parce que nous sommes trop timides, trop honteux des richesses de notre histoire et de notre religion, nos enfants se laissent séduire et s’égarent. Certains aspirent à de grandes choses, et succombent aux sirènes de l’Islam. D’autres se rendent bien compte que le « système » fait fausse route… et se perdent dans l’activisme gauchiste et altermondialiste. Beaucoup se désespèrent, et errent dans les spirales infernales de la drogue qui les marginalise souvent sans retour. La majorité, enfin, se laisse bercer par le système qui, malgré tout, leur offre une belle palette de plaisirs : vacances, jolies filles, succès financier… C’est ainsi qu’imperceptiblement, notre jeunesse perd son humanité. Elle perd ses plus belles aspirations. Elle perd son idéal.
Et puis… parfois… on rencontre un adolescent… qui ose rêver. Rêver grand. Rêver beau. Il veut donner du sens à sa vie. Personne ne le comprend. Parents, amis… on le traite d’idéaliste, d’inadapté. Qu’importe. Il faut marcher. Les hommes libres seront toujours la minorité.
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