On a tous un jour, au retour d’une promenade, fait sécher quelques fleurs dans un dictionnaire. Et beaucoup d’entre nous, au cours d’une explo de patrouille, ont bricolé un herbier très éphémère, dans un cahier à carreaux tout gondolé par l’humidité des plantes…
L’herbier, un pensum pour beaucoup de scouts ! Et pourtant, quel meilleur moyen de découvrir la flore d’un lieu de camp, ou celle de sa région ? La découvrir en profondeur, et garder ces connaissances, et les transmettre. Un bel herbier, qu’est-ce que c’est ? Une œuvre d’art, un musée, une promenade, un livre, un héritage… un hommage scientifique à la création divine. Mais pour atteindre ce résultat, il est une étape cruciale : le séchage des plantes. Alors plutôt que de collectionner les dictionnaires, essayons la presse à fleurs.
Matériel et réalisation
– 2 planches de contreplaqué de 1 cm d’épaisseur (on choisira les dimensions en fonction de l’utilisation qu’on veut en faire : une petite presse de 20 x 20 cm à emporter en camp, une grande presse de 30 x 50 cm à installer au local…)
– 4 boulons 8 x 50 mm
– 4 rondelles diamètre 8 mm
– 4 écrous à oreilles diamètre 8 mm
– papier buvard
Percer un trou de 8 mm de diamètre aux quatre coins des deux planches.
Assembler les éléments comme sur le schéma ci-dessous.
Utilisation
Cueillir les plantes de préférence un jour de beau temps et dans l’après-midi, lorsque toute la rosée est évaporée. Si les fleurs sont trop humides, le séchage sera plus hasardeux.
Disposer les fleurs bien fraîches à plat sur la planche inférieure, entre deux feuilles de buvard. Enfiler la planche supérieure dans les boulons et visser les écrous de façon à ce que seul le poids de la planche pèse sur les fleurs.
Resserrer chaque jour les boulons d’un quart de tour durant une semaine. Afin d’éviter les moisissures, on remplacera les feuilles de buvard deux ou trois fois dans la semaine.
Un séchage optimal, cependant, est obtenu au bout d’environ trois semaines de presse, avec des buvards changés tous les jours la première semaine, puis tous les deux ou trois jours et enfin une fois durant la dernière semaine. Mais tout dépend du temps que l’on a et de la nature de la plante.
Prêt à constituer un bel herbier personnel ? Ou un herbier de patrouille que chacun pourra enrichir de ses propres découvertes, au fil des camps, et dans lequel tous pourront étudier lors des réunions au local !