Et si, à l’occasion, tu te faisais statuaire ? Pour commencer, nous te proposons un travail sur bois, au pinceau, où la sculpture joue un rôle secondaire.
Matériel
- un morceau de bois
- un ou deux couteaux
- du papier de verre
- trois tubes de peinture
- un pinceau
C’est au départ le mince tronc d’un jeune chêne abattu. Il n’en faut pas plus pour imaginer dans ses nœuds et ses fourches l’ébauche d’une statue rustique.
Ici, la sculpture est rudimentaire. L’essentiel du travail préparatoire réside dans l’interprétation des formes du bois et l’utilisation de ses veines et nuances naturelles. Le côté choisi est aplani au couteau ; la partie supérieure est un peu plus travaillée à l’aide d’un couteau croche Mora. Un coup de papier de verre ; léger sur les zones brutes afin de ne pas ôter au bois ses couleurs, plus marqué sur les zones travaillées afin de finir le travail.
Lorsque le bois est assez lisse, on peut y appliquer la peinture. Il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup de couleurs : ce sont les mélanges qui font à la fois la diversité et l’unité. Quatre ou cinq couleurs, c’est le maximum. Pour cette statue, je me suis contentée de trois acryliques trouvées chez Leclerc, violet foncé, ocre jaune et jaune de Naples clair. Il y a aussi un peu de blanc car j’ai fignolé la peinture chez moi et qu’à ce moment-là je ne savais plus où était passé mon jaune de Naples.
Et pour protéger l’œuvre ? Un vernis pour bois, mat de préférence.
Le bois de cette statue se prêtait à la création d’un bougeoir, percé à la tarière.
Imaginer, se poser, créer… Quel que soit notre talent, quel que soit l’objet façonné, ce sont toujours de longs moments calmes où chaque geste à son importance, chaque geste crée. Et l’esprit se vide, ou bien se concentre sur l’essentiel.