C’est la rentrée scolaire. Reprenons le rythme. Voilà l’occasion de mettre – ou remettre – en place notre routine quotidienne. Non pas routine au sens ennuyeux du terme, mais plutôt ces actes répétés chaque jour, qui doivent devenir automatiques… s’habiller, se brosser les dents, ouvrir les volets… Nous imaginons difficilement oublier ou n’avoir jamais le temps de manger le midi. Qu’en est-il de notre nourriture spirituelle ?
Il est fondamental que notre quotidien soit rythmé par des temps précis de contact avec Dieu. S’il est difficile pour la plupart d’entre nous d’assister chaque jour au Saint-Sacrifice, personne ne devrait faire l’impasse sur la lecture spirituelle.
Cette lecture méditée – réellement méditée – peut-être une manière de nous ouvrir à l’oraison si nous n’en avons pas l’habitude. Cela fixera notre attention et notre imagination. Quoi qu’il en soit, ayons des lectures ! des vraies !
Non pas le petit bouquin en passant, pour se distraire, même s’il est lui aussi nécessaire à notre équilibre nerveux et spirituel. Non pas le bouquin d’étude, lu en prenant des notes, pour enrichir notre intelligence et notre jugement, mais surtout le bouquin pour approfondir notre vie spirituelle, pour nourrir notre âme. Quel que soit le moment choisi pour cette lecture, il faut que nous fassions en sorte qu’elle imprègne nos journées.
Ce ne sera pas la petite vie de saint, juste pour remplir un précepte « lecture spirituelle » et se donner bonne conscience, mais une grande vie de saint ou des livres de spiritualité, profonds. C’est ainsi que ces saints deviendront pour nous de véritables amis, que nous écouterons leurs enseignements, que tout cela infusera notre quotidien, le fera plus grand, nous fera vivre plus haut. Quoi de plus enrichissant que d’être quotidiennement dans l’amitié d’une Thérèse d’Avila, d’un Don Bosco ou à l’école d’un François de Sales ?
Nous sommes incarnés. Notre imagination, notre volonté, notre nature humaine ont besoin de ces choses. Prétendre s’unir à Dieu et faire oraison sans jamais nous nourrir de toute la richesse des exemples et des enseignements de l’Eglise, ce serait bien présomptueux. Abreuvons-nous de hautes aspirations, osons rêver… non pas de tel ou tel monde imaginaire, de tel mirage moderne, mais de ces épopées héroïques et saintes, de grandes choses pour Dieu… les récits de nos prédécesseurs n’ont rien à envier aux meilleures séries Netflix ! C’est en nous nourrissant de grands désirs et de grandes aspirations que nous pourrons opérer de grandes réalisations !