Un oratoire vide ? Ou bien habité d’une vilaine statue de plâtre ? Pourquoi ne rendrais-tu pas hommage à la Vierge, notre Dame, en sculptant toi-même son image ? Je pense que les grâces qu’elle obtiendra à tous ceux qui la prieront devant cette image, elle ne les mesurera pas selon la perfection des proportions mais selon l’amour que tu aura mis dans ton œuvre…
Matériel
- Hachette bien affûtée
- Ciseau à bois d’environ 15 mm
- Maillet
- Couteau de poche, ou couteau de sculpture
- Bûche aux dimensions adaptées à ton projet
- Crayon
- Carton ou papier
Sculpter une Vierge simple
1 – On commence par quelques croquis, afin de déterminer le sujet. Pour débuter, un choisira une position simple, symétrique et ramassée, comme une Vierge priante par exemple. Ensuite on réalise deux croquis (de face et de profil), grandeur nature si possible, qui ne laissent apparaître que la silhouette du sujet.
2 – On fend dans la bûche une tranche dont l’épaisseur correspond à la largeur maximale du profil de la statue.
3 – On trace sur le plat de cette tranche la silhouette de face. Pour cela on peut découper son croquis ou le reporter sur du carton, pour l’utiliser comme gabarit.
On réalise deux entailles aux épaules, puis on dégage grossièrement la tête. On peut commencer à la hachette et finir au ciseau. On passe ensuite au corps en effectuant deux entailles de part et d’autre du socle et en dégageant le corps depuis les épaules jusqu’aux pieds ; attention à ne pas faire sauter le socle d’un coup trop violent !
4 – Il faut maintenant travailler le profil. On procède exactement de la même manière, en reportant la silhouette sur la tranche de la statue et en dégrossissant petit à petit, entaille puis retrait du bois.
5 – Lorsqu’on a sorti les deux silhouettes, face et profil, on peut travailler quelques détails au ciseau, puis au couteau, tous deux parfaitement affûtés : dégager les bras, la forme du visage et du cou dans le voile… éventuellement quelques plis de vêtements très simples, et si vraiment tu te sens à l’aise, les formes générales du visage. Les traits sont très délicats à faire, on a vite fait de donner une expression désagréable d’un coup de lame mal maîtrisé ; il vaut mieux garder simplement l’ovale du visage.
On pourra par la suite traiter la statue comme indiqué dans l’article Artisan du bois #1 – Le boisard.
