Tu sais certainement reconnaître un chêne ou un charme, un noisetier ou un orme… grâce à leurs feuilles ! Mais comment faire en hiver ??
On peut bien sûr regarder les feuilles qui sont au sol, autour de l’arbre, mais le bon éclaireur sait aiguiser tous ses sens, et il doit apprendre à reconnaître aussi les arbres à leur écorce. A cet effet, tu pourras consulter par exemple l’excellent ouvrage d’Alban Cambe (1) qui contient quelques pages sur ce sujet. Mais ce ne sont pas des choses qui s’apprennent dans les livres ! C’est en voyant « en vrai » que tu pourras vraiment apprendre et assimiler. Tu pourras d’ailleurs expérimenter tous tes sens… Alban nous raconte aussi que chaque essence d’arbre a son odeur… à tester !
Une telle sortie peut être l’occasion de multiples jeux, observations ou activités.
• Les joueurs, les yeux bandés, doivent choisir un arbre, le toucher et essayer d’en saisir tous les détails. Le meneur de jeu désoriente chacun dans un périmètre donné, et après que tous aient recouvré la vue, ils doivent retrouver l’arbre qu’ils avaient choisi.
• Jeux de Kim avec des branches mortes dont on ne voit que l’écorce.
• Repérer les petits terriers qui sont aux pieds des arbres, et essayer d’identifier le petit rongeur qui y loge, en commençant par observer si le terrier est toujours actif.
• Etude de la structure de l’écorce et du tronc d’un arbre avec un professionnel de la forêt, qui pourra parler de glucose, de xylème, d’échanges thermiques et hydriques, et de bien d’autres choses encore !
• C’est l’occasion de tester les infusions ou les décoctions d’écorces : bouleau antibactérien et antalgique, chêne pour la digestion et les diarrhées, ou hêtre vermifuge ne sont qu’un bref aperçu de toutes ces richesses naturelles !
Pourquoi les arbres perdent leurs feuilles ?
» Dès la fin de l’été, lorsque les jours raccourcissent et que les températures baissent, le chêne se prépare à affronter l’hiver. Il réduit peu à peu les nutriments présents dans ses feuilles pour les stocker dans son tronc et ses racines. Résultat : la quant de composants verts qu’elles contiennent diminue, et le feuillage se teinte de couleurs chaudes, du jaune au brun. Ce processus de « déshabillage » est essentiel car il évite le dessèchement en cas d’hiver glacial. Dans le cas inverse, l’arbre continuerait de transpirer par ses feuilles sans recevoir suffisamment d’eau de la terre. Il lui permet, en outre, de se débarrasser des particules de saleté et de toxines accumulées pendant l’année. » (2)
Le feuillage d’un chêne représente environ… 1 000 m2 de surface !
(1) Alban Cambe, Nature Aventure Survie, édition Memorabilia.
(2) Géo Hors-Série. Pourquoi nous avons tant besoin des arbres, août-septembre 2019.